Ne rien laisser passer.

Une libération récente.

Octobre 2017. L’affaire Harvey Weinstein, producteur américain accusé de harcèlement sexuel, agressions sexuelles et viol, bouleverse le monde du cinéma. Ce cas a un écho planétaire.
La réalité est telle que le domaine du cinéma n’est pas le seul où les phénomènes d’agressions sexuelles sont présents et récurrents. Cette affaire, éclatée au grand jour, libère la parole de nombreuses victimes de harcèlement sexuel.

Avec les mouvements #MeToo et #Balancetonporc, les victimes de harcèlement sexuel osent mettre des mots sur leurs agressions. Si ces révélations peuvent freiner le passage à l’acte des agresseurs, les chiffres n’illustrent malheureusement pas d’amélioration, bien au contraire…

En effet, au début du mois de septembre 2018, nous relevons une augmentation de 23,1% du nombre de violences sexuelles signalées aux forces de l’ordre, depuis le début de l’année et en comparaison à la même période de 2017. Soit au total : 22 533 faits de violences sexuelles les 7 premiers mois de l’année 2017 contre 27 728 en septembre 2018.

Des chiffres à relativiser : si l’augmentation est telle, cela peut s’expliquer aussi par une démocratisation de la prise de parole. Certaines femmes ont osé parler cette année : c’est donc le nombre de déclarations auprès de la police qui a augmenté. Pas obligatoirement le nombre d’agressions en lui-même. Enfin, on l’espère.

A l’approche de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes « célébrée » le 25 novembre, le gouvernement propose une nouvelle campagne publicitaire.
L’angle d’attaque est différent puisque cette fois, c’est le témoin qui est visé.
L’objectif : sensibiliser les personnes qui assistent à des scènes de harcèlement ou d’agression sexuelle et les inviter à intervenir.
Cette campagne, prenante, pousse à une remise en question de notre éducation personnelle et de nos peurs vis-à-vis de la société actuelle.
« Si j’interviens afin d’aider cette personne mais que l’agresseur est armé ? Je prends un risque. »
Une série de cours témoignages d’une minute chacun est disponible sur la chaîne YouTube du gouvernement.